Le patrimoine
Un blason pour Toulonjac
- Les couleurs républicaines : bleu, blanc, rouge.
- La croix occitane marque l’attachement à Toulouse, au pays d’Oc.
- Le lion figure sur le blason du Rouergue.
- La vache symbolise la terre d’élevage, l’héritage rural de Toulonjac.
- L’oiseau de proie (le gerfaut) apparaît dans l’église St-Michel et appartient à l’héritage historique local.
- Les lys royaux, comme pour Villefranche de Rouergue et les villages voisins, symbolisent plusieurs siècles d’héritage royal.
Ce blason a été choisi par une majorité de Toulonjacois, samedi 23 janvier 2016.

L'Église Saint-Michel
Les travaux effectués (chauffage en 1966 et restauration des murs en 1970) ont permis des découvertes.
Incendiée au cours de la guerre de Cent Ans, elle a été relevée par Bernard de la Valette-Toulonjac qui se préoccupait, dans le même temps, de fortifier son château en 1442.
Peu à près cette période, l'église de Toulonjac a été dotée d'un chevet pentagonal dont les nervures de la voûte (les branquas) retombent sur quatre consoles ornées des symboles des évangélistes, porteurs de banderoles.
Cet incendie provoqua la chute du plafond et d'une partie des murs. Ceux-ci, décrépis, ont laissé apparaître du côté gauche en entrant des pierres rougies par les flammes.

De plus, le creusement de tranchées de 1,60m pour le chauffage a révélé du déblai et tout un amalgame de bronze fondu, prouvant l'intensité du brasier et provenant sans aucun doute des cloches. On a découvert à cette profondeur des traces d'un dallage en carreaux de terre cuite. Côté droit, on remarque les signes à moitié enterrés d'une ancienne ouverture.
Suite à toutes ces découvertes, on peut supposer que l'église actuelle a été rebâtie sur l'ancienne en utilisant les pans de mur et les fondations qui restaient. En s'arrêtant à hauteur des chapelles, on remarque une autre transformation : l'église a été agrandie. Primitivement, elle se terminait à hauteur des marches du chœur actuel. L'autel se trouvait à l'emplacement de la bouche du chauffage et était éclairé par deux baies romanes en partie murées. En examinant les murs, on remarque la jonction de l'ancienne église avec le chœur actuel. Ce dernier a été diminué de trois mètres lors de la restauration. Les chapelles ont été voûtées avant l'église qui ne comportait qu'un plafond. Ces chapelles ont été construites bien après l'église primitive, souvent par des seigneurs ou des paroissiens fortunés.
L’église, côté Est
Le clocher abrite deux cloches d’airain. Leur poids respectif est estimé à 850kg et 550kg. La cloche majeure date de 1854. Elle a été financée par César de Pomairol, alors maire de Toulonjac et Mme Léontine de Brassiers. Sa dédicace en latin est une invocation pour protéger de la foudre, de la tempête et des persécutions du diable. La petite cloche date de 1892. Ses mécènes sont M. et Mme Milhac. Sa dédicace invoque le Sacré Cœur de Jésus et St-Eutrope. Aujourd'hui, les cloches sont commandées par un équipement numérique (heures, angélus, volées et glas).

La caselle ou casèle
Désigne, dans l’ouest aveyronnais les cabanes de pierres sèches, de plan circulaire ou quadrangulaire à toit conique de lauses sur voûte encorbellée. Bien avant l’invention des fils de fer barbelés, pendant des siècles, les troupeaux de chèvres ou de brebis ont nécessité une surveillance des hommes, pour les protéger des prédateurs et pour éviter que les animaux ne s’égarent. Les bergers ramassaient les pierres pour valoriser les terres agricoles. Au fil des années, ces pierres empilées se transformaient en murailles et/ou en cabanes qui offraient ainsi une protection contre les intempéries. De même, une grande quantité de pierres permettaient de construire des granges plus ou moins spacieuses qui abritaient du foin, mais aussi des travailleurs saisonniers.

Les lavoirs
Seul point d’eau potable pendant très longtemps, la fontaine est couverte afin de la protéger des nuisances. Elle était aussi un lieu d’échange social et comporte comme la plupart des lavoirs, des bacs de lavage et de rinçage en béton. Les lavoirs permettaient d’abreuver le bétail. Ils étaient aussi des points de rencontre où les lavandières échangeaient entre elles rires et quolibets et donnaient de la voix pour se raconter les dernières nouvelles du village.
Les pigeonniers
Le pigeonnier est resté pendant des siècles un privilège, accordé à ceux qui détenaient beaucoup de terres, seigneurs et abbayes. Symbole de pouvoir, le pigeonnier devait l’afficher par son architecture et sa décoration : les plus vastes pouvant mesurer jusqu’à 12 m de hauteur, sept de circonférence et contenir quatre mille nids. En supprimant les privilèges, la Révolution accorda à tous le droit d’élever des pigeons : on vit alors fleurir des « maisons à plumes » aux architectures variées et moins solennelles. De symbole du pouvoir économique et social, le pigeonnier est devenu symbole de liberté. L’ère industrielle signera sa disparition.
Les fortifications autour du village
A moyen-âge, des fortifications protégeaient le village de Toulonjac. Elles ont été construites essentiellement pour se protéger des routiers. Les compagnies de mercenaires recrutées du XIIème siècle au XIVème siècle, privées d'employeurs pendant les périodes de paix, se regroupaient en bandes appelées grandes compagnies, et vivaient au détriment des populations. Ces mercenaires étaient alors désignés comme « routiers » car appartenant à une « route » (« troupe » en français de l'époque).